Un article ici aujourd'hui. Pour dire quoi ?
Hé bien, hé bien... C'est moi qui disais ne plus être intéressée par la soumission ?
Aurais-je rêvé ? On ne se débarrasse pas ainsi de ses démons intimes.
Alors, que m'arrive t' il encore ?
Petite errance dans le milieu de la domination.
Résultats très bof. Bon, ça pas grave. D'autant que ce n'est pas tout à fait terminé et que de nombreuses possibilités me restent ouvertes.
Le hic, par contre, c'est qu'il n'y a rien à faire... Je préfère nettement me jeter aux pieds d'un homme que l'inverse.
Pas n'importe comment. Pas dans n'importe quelles conditions, mais c'est un fait.
Je devrais peut-être me trouver une femme. Là ce serait différent.
Mais cela ne changerait rien au fond du problème. Cette « chose » resterait en moi.
(…)
Donc errance, comme toujours. J'ai fini par me dire : « Eh bien, faisons comme tout le monde et amusons-nous, simplement. »
Sauf que, sauf que... Eh bien oui, à force de jouer arrive un moment où se présente une « opportunité ». Quelque chose de différent... Et là, je prends peur. Que m'arrive t' il ? Et si jamais je perdais le contrôle (de moi) ?
Je l'ai déjà fait. C'était très bon. Mais c'était avec « Monseigneur ». J'ai entièrement confiance en Lui. Il n'aurait rien voulu que je ne veuille pas déjà avec Lui.
Seulement là, c'est qui ce mec ? Je n'en sais fichtre rien.
Je sais juste qu'à mon avis il doit chercher sa « Kajira » (terme que je viens de découvrir tout récement et semble correspondre à sa vision)
Il est certain (à moins d'un bluff) qu' il veut une relation investie. Je ne suis pas prête. Sauf avec Monseigneur, encore, toujours. Et parce que je sais que je ne risquais rien à ses côtés.
Mais qu'il cherche une relation sérieuse, c'est mon (premier) point faible... Alors que je suis en pleine reconstruction de moi, de ma vie. Pas disposée à m'abandonner. Sauf pour une perle, un diamant noir. A mon avis, je suis en train de jouer au con.
Donc, de un, il cherche une relation sérieuse.
De deux, une de ses photos me fait penser (vaguement) à Monseigneur... Et là, là, là, là... C'est un vrai problème. Je craque quand on me fait penser à Lui. Bon, sur une autre, c'est très différent. Heureusement ou malheureusement je ne sais pas.
Et de trois, il semble avoir un tempérament qui me convienne...
Mais tout ceci ne me dit pas à qui j'ai réellement affaire. Je me vois partir... et j'ai la trouille. Je ne crois pas qu'il soit La perle. Je n'en sais rien, bien sûr.
Je pense que ce ne sera que l'affaire de quelques jours et que cela va me passer... Mais si ce n'était pas le cas ?
Je n'ai pas envie d'arrêter. Envie d'y aller. J'ai peur. Et si je ne parvenais plus à me contrôler ensuite ? Pour la première fois depuis Monseigneur, envie de me mettre aux pieds d'un autre. Envie de le prier... Et pourquoi ? Parce qu'une photo me fait vaguement penser à lui ? Non, pas ça... C'est pas ça, hein ?
En plus l'homme en question cherche celle qui sera sienne. Je ne dis pas non, l'idée me branche. Mais chacun sa vie. Il n'y a qu'avec Monseigneur que je rêve réellement d'une vie commune. Pour l'instant. Peur de perdre le contrôle. De donner bien plus qu'il ne faudrait. C'est une période très délicate pour moi.
J'ai un temps, déjà croisé une personne avec qui j'ai « rêvé » de former couple. Il semblait chercher cela. J'ignore si je me suis trompée ou non. A un moment je me suis emballée (courant chez moi) et il a pris ses distances. De mon côté, je n'avais pas de réelle envie de ce partenaire, probablement bourré de qualités pourtant. L'histoire c'est donc arrêtée là.
Cette fois c'est différent. Je suis attirée. Je suis presque sûre que c'est à cause de cette idiote de photo. Y'a vraiment rien de plus con qu'une photo. Sur l'une, il lui ressemble. Sur l'autre, il est affreux.
Et Monseigneur ne m'a jamais plu physiquement. Cela m'a terrifié. Longtemps. Puis j'ai fini par passer au-dessus de ça. Ce n'est pas là l'important.
Donc, si, c'est ça... Un homme qui me fait penser à Monseigneur et qui en plus rêve d'une femme à ses pieds. Un qui aime ça et a le tempérament pour.
Houlà, c'est chaud pour moi, ça. Je vais essayer de m'amuser un peu et d'en profiter. C'est ce que j'avais décidé dernièrement. Cela me fait du bien.
Sauf que là, j'ai la trouille. Cet homme N'EST PAS mon seigneur. Ne pas perdre pied. Surtout.
Cela va probablement me passer d'ici quelques jours. Mais si ce n'était pas le cas ? Je ne crois pas au fait qu'il puisse me convenir. Je juge bien vite, ceci dit.
Bon, on se détend. Tout va bien. Ceci était juste l'état des lieux de ce jour.
Curieux comment les choses peuvent changer. Cela fait quelques moments que ma route tourne.
Que je m'observe. Tourne en vain, etc...
Eh bien, aujourd'hui je crois que je peux le dire. Je ne cherche plus de dominant. Je ne suis plus attirée par ça... Bien que, comme toujours, ce soit probablement plus complexe. Hé hé.
Mais donc je ne cherche plus de dieu, plus de seigneur, plus rien du genre. En fait, j'en ai trouvé un et il est parti. Point. Impossible de le remplacer. C'était Lui. Je ne trouve rien d'équivalent et j'ai fini par lacher prise. Enfin non, vraiment, c'est plus que ça. Plus envie...
Pourtant j'aime toujours les crocs luisants des vampires, me sentir éprise, savoir que je pourrais... Mais non. Cela ne me manque plus, ne m'attire plus. Cependant, je me connais, c'est quelque part en moi. Ce goût pour les amours un peu brutales (pas trop), mais toujours dans le jeu, le respect. Compliqué tout ça.
Seulement ce que je ressentais a comme disparu avec lui. C'était tellement puissant. Je ne suis même pas sure de recommencer pareil à ses côtés s'il revenait. Evidement, je l'aime toujours, je le sais. Bien sur, s'il revenait, il ne lui faudrait pas longtemps pour me faire craquer... Même que je continue à « aller le chercher » de temps en temps. Mais c'est niet. No répons. Et comme me disait un ami : « C'est ça oui : si demain il revient, tu iras lui baiser les mains. ». Je peux même reconnaître qu'il a été gentil sur ce coup : j'aurais dit pire ! Lol
Cependant, c'est un fait : je ne joue plus avec les dominants. J'en croise de ci, de là. Mais je n'ai plus rien à leur offrir. J'essaie parfois. Mais non, cela ne le fait pas.
Alors j'ai commencé à jouer autrement. Avec plus ou moins de bonheur. Plutôt moins pour l'instant d'ailleurs. Enfin, il faut laisser du temps au temps. Et je constate que oui, aujourd'hui, c'est vers les « soumis, soumises » que je me tourne. Que je me concentre. Que je recherche. Les choses avancent, doucement, on verra bien... Un autre ami m'a dit : « Et si tu cherchais un mec normal ? ». Mais nous sommes normaux. Ou tous anormaux. Ou... Je ne suis pas tout à fait normale de toutes façons.^^ C'est quoi la normalité ? Combien de relations perverses entre gens dit « normaux » ?
Et puis il m'est arrivé de croiser une personne. Complicité réciproque immédiate, tout. Bien, quoi. C'était dans le monde réel. Mais je ne lui ai pas fait savoir de façon claire que j'étais disponible pour lui... Et pour l'instant je ne l'ai pas revu. C'est con, ça. Et puis, pourquoi ai-je accroché à ce point avec lui ? (hormis le fait qu'il était évident qu'il m'appréciait déjà ^^)
Eh bien oui, j'ai senti qu'il était, au fond, le même homme que mon moine. Décidèment, même ainsi je ne décroche pas.
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Cette fois, je sais, je devine tes pensées, tout ce combat en toi : la dualité, ce : je le fais ou pas. Cette envie. Ce refus. Cette peur aussi, celle de devoir se regarder en face et de ne pas se reconnaître.
Cette envie de violence et moi qui t'incite à le faire.
Et ce refus d'admettre qu'on puisse en avoir envie.
Tu poses ta main sur mon mollet et me fais basculer sur le côté en maintenant ma jambe :
- Non, tu sais déjà tout ce que tu as à savoir. Je ferai ce que tu veux. C'est simple. Ne compte pas sur moi pour te dire autre chose. Je n'ai rien d'autre
à énoncer.
Tu me maintiens de ton poids, le bas de ta jambe dans le creux de mon genoux. Tes mains s'arrêtent sur le haut de ton pantalon. Tu défais la boucle de ta ceinture et l'ôte de ton vêtement... Non, tu ne vas pas oser ?
Ce que je désire ? Si tu savais ! Je ne voulais plus rien avant que tu n'arrives près de moi.
Tu m'as parlé de t'embrasser. Je t'ai dis que je n'aimais pas ça. Tu as dis que j'aprécierai... Et j'ai rêvé de le faire avec toi comme je ne l'avais jamais fait pour personne. Et j'en ai eu envie... Tellement envie.
Plus tard, tu m'as parlé des baisers que tu ferais sur mes lèvres. Qu'ai je répondu à ce moment là ? Je ne sais plus. Mais j'en ai eu envie. Je te l'ai dit. Je ne sais plus comment.
Tu m'as demandé jusqu'où j'accepterais ces baisers... Je ne crois pas t'avoir expliqué à quel point je trouve ça bon et que, oui, oh oui... tu peux y aller. Et que même tu peux t'égarer un peu... Et que j'en ferai autant pour toi... Si tu arrives à m'y pousser.
Seulement, il est hors de question que je te le dise, que je l'ennonce, que je le prononce.
Il est tellement plus facile de te suivre.
Voici pourquoi je ne te dirai rien. Je préfère mille fois que tu avances, c'est trop difficile pour moi. J'ai trop peur.
Tu peux me comprendre, toi qui hésite à cet instant... Vas-y, fais-le. Je veux que tu le fasses.
C'est plus facile, ainsi, hein ?
Vas-y, fais-le. Mais n'attends pas de moi que je dise les choses, s'il-te-plait.
Vas-y, fais-le et apprends-moi à te parler. Apprends-moi que j'ai le droit. Apprends-moi que ce n'est pas mal.
Continues à avoir tout bon. A savoir me manipuler. A me remercier quand je vais dans ton sens. A me dire que c'était ce que tu voulais. Continues à me rassurer.
Continue à être toi, pour que je puisse t'aimer toujours et encore plus.
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Et c'est reparti... Tu me fais quoi, là ? Assis sur le bord du lit, tu me tournes le dos. Comment pourrais-je lire tes pensées dans tes yeux de cette façon ? Le temps passe... J'en ai marre, là ! Tu vas bouger ? Dire quelque chose ? Juste un mot, n'importe quoi mais une parole. Rien qu'une.
Je t'observe et tu ne laisses rien paraître. J'aimerais vraiment savoir ce qui peut bien se passer dans ton crâne. Je te balancerais bien un grand coup de pied, ça te réveillerait ! Je crains que ce ne soit pas une super bonne idée... Mais bon sang, ça me démange ! Ou un petit ? Ou simplement te pousser doucement...
Et puis, je commence à avoir mal à mes bras. Mes poignets aussi. Le métal commence à se faire sentir. Si tu crois que je vais rester ainsi deux heures sans rien dire, tu te gourres !... J'espère que tu vas pas faire le con ! Y'en a marre, là...
Je commence à m'agiter, surtout pour détendre mes membres entravés. Je perçois un mouvement de ta tête vers moi. Surprends un fugace sourire malin. Espèce
d'empaffé !... tu t'amuses et me laisses me monter des films toute seule :
Pas de réaction.
Toujours rien.
Je te pousse du pied, doucement. Puis plus fort... Je sens que je vais exploser. Je t'envoie un grand coup. Te colle ma plante dans les reins. Et, là, tu te retournes enfin !
Mais qui ai-je en face de moi ? Le comédien ? Vu ton expression, c'est à espérer. |
Je ne dis toujours rien.
Tu déposes des baisers sur le creux de mes reins, remontes le long de ma colonne vertébrale, t'arrêtes sur mes épaules et termines dans la nuque. Puis tu t'allonges contre mon dos. Le temps s'arrête. Tu bascules sur le tien. Je me retourne, te fais face. Je te regarde sans un mot, ouvrant mon visage d'un sourire en demi-teinte. J'embrasse le tien, descend dans ton cou. Baisse mes yeux, mon visage. Pose mon front sur le haut de ton torse et reste ainsi un moment. Les mains posées sur tes bras ; aux aguets.
Tu ne dis rien.
Demeures immobile sans être rigide. Songeur. Absent ? Je me redresse cherchant ton regard. Espérant un geste, un mot. Tu fixes le plafond. Je mendie de mes lèvres, mordille le bord inférieur gauche de ta bouche. Te prie encore des yeux, puis te demande, presque timidement : « ça va ? »
Là, tes paupières, tes sourcils se soulèvent vers moi, laissant passer un éclair noir. Tu te redresses brusquement sur l'avant-bras et j'ai un mouvement de recul, me tasse un peu, tente de me faire plus petite que je ne suis déjà. J'ai du mal à te reconnaître. Tu me fais peur, un peu. J'ai un nouveau geste d'éloignement, tu m'attrapes juste au-dessus des poignets.
Tout cela sans une parole. Nos corps parlent pour nous. Tu m'attires vers toi, me transperce de ton regard tandis que je tente de l'éviter.
« Regarde moi ! » ordonnes-tu . Mais c'est trop dur. mes yeux s'enfuient malgré moi. Ma tête se baisse un peu, partant de droite à gauche, esquivant. « Regarde moi ! » Lances-tu une seconde fois, encore plus fort. Je n'y arrive pas plus de l'espace d'une fraction de seconde : « Non, s'il te plait arrête. Je ne peux pas. Je n'y arrive pas. Je l'fais pas exprès. J'te jure ! ».
Dubitatif, tu secoues la tête : « Je vais te faire mal. Vas t'en. » - M'en aller ? Qu'est-ce que tu racontes ? C'est hors de question ! Je ferai ce que tu veux... J'ai confiance en toi. Je me colle contre toi, implorante, glisse ses mains sur ton ventre...
Tu me repousses :
- Bien reprenons : d'abord, tu ne jures plus comme tu l'as fait tout à l'heure. C'est du blaphème... Et puisque je suis dieu...
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« Rampe ! Lèche ! » Horrible violence de ces mots auxquels tu ne songerais pas un instant. Et que je m'inflige en boucle par ta bouche. Toi qui n'oserais même pas les penser ! Je te les fais dire et je me les assène. En punition supplémentaire de ce mur que tu m'opposes. Je m'agresse, me pousse, me jette au sol. Je me menace : « Tu vas arrêter maintenant ! ». Mais je refuse : « Non, je l'aime encore. Je veux l'aimer ! Toujours. » Je veux continuer de le supplier. Je veux ramper. Je veux le... Envie, tellement envie... Le moine, je t'en prie... ». Agenouillée à la porte du monastère, je gratte encore. Mon visage, la paume de mes mains posés sur le bois brut. Mes ongles usés, ma bouche goûtant, ma langue... Comme s'il se fut agit de ses pieds.
Et mon propre regard extérieur, si dur : « Eh bien vas-y, continue... Rampe ! Lèche ! »... Il n'y a plus personne pour t'entendre. Le cénobite s'est barré depuis longtemps. Et ce n'est que ta propre voix qui résonne dans ta tête. En plus, il n'aurait pas rit de te voir te brutaliser de la sorte. Surement même t'aurait-il tourné le dos. Mais surtout ne te gènes pas, continues, vas-y : « Rampe ! Lèche ! »... |
Où sommes-nous ? Je ne le sais. Mais ton bras maintient mon fessier vers toi et ta large main s'abat. Combien de fois. Je ne le sais. Je me débats mais tu es plus fort. Pourquoi est-ce qu'aucun son, ni cri ne sort de ma bouche ? Pas même un râle ne monte du fond de ma gorge... Ce n'est pas réel ! Ton visage, ta bouche goûtent ma peau douloureuse et chaude. Tu te consoles de ton propre effarement, de ta violence, me serrant un peu plus. Je sens tes larmes rouler sur moi et ta langue les effacer, jusque dans le creux. Tu as été plus loin que tu ne pensais le vouloir. Ou plutôt que tu n'acceptais de le savoir. Il est dur de se faire face, parfois. Et mon être te révèle à ton regard. T'exacerbant, même. Exhumant, mettant au jour ce qui était enfoui. M'en voudras-tu pour ça ?
Je t'aime... |
Et je contemple encore les dunes imaginaires. J'aspire toujours au goût de tes maux. Se pourrait-il que ton importance dépasse ce que j'avais imaginé ?
Autrement, une route différente, mais quand même au creux de toi. Je me roule en boule dans ton coeur, même s'il semble absent. Je te remercie d'avoir su laisser intact mon amour pour ton
être. Je continue de te désirer et par toi je m'ouvre au monde. Je t'embrasse. Je peux encore sentir tes baisers, ta bouche sur ma gorge. Je fonds... Continue... |
Joueur revenu... Puis aussitôt enfuit devant la puissance de mon amour.
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